Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 21 mai 2003
Transports

Le trafic routier pourrait doubler d'ici 2020

Si aucune infrastructure nouvelle n'était lancée d'ici vingt ans, le trafic routier pourrait doubler. Voici, rendus publics hier par Gilles de Robien, ministre de l’Equipement, quelques chiffres sur la croissance attendue du trafic dans l'Hexagone, tous véhicules confondus. - Routes : Le trafic routier (particuliers et transports de marchandises) devrait croître de 40 à 60% dans le meilleur des cas, c'est-à-dire si l'intermodalité entre les différents types de transport était accélérée. Sinon, le risque est grand d'observer d'ici vingt ans un "doublement" du trafic. "Si rien n'est fait, cette congestion aujourd'hui relativement acceptable pourrait se révéler difficilement supportable", a mis en garde Gilles de Robien. "Elle serait aussi contre-productive pour l'économie des régions concernées". La France est le pays qui a construit le plus grand linéaire d'autoroutes entre 1970 et 1999. Elle occupe actuellement le sixième rang européen pour la densité autoroutière rapportée à la surface et le quatrième rang pour la densité rapportée à la population. Enfin, le secteur des transports génère plus du quart des émissions totales de gaz carbonique, dont 84 % sont imputables au transport routier. - Train : Le trafic de fret ferroviaire (marchandises) disposerait d'un potentiel de développement "d'au moins 20 %", selon le ministre. Les trains voyageurs connaîtraient une croissance réduite de "16 à 20%" si aucune ligne nouvelle à grande vitesse n'était réalisée. - Avion : Le train va-t-il doubler l'avion ? Selon Gilles de Robien, la mise en service de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse aurait pour conséquence une "croissance très ralentie" du transport aérien intérieur. Mais "ce ralentissement pourrait être sensiblement atténué par un développement de la concurrence des compagnies (aériennes, NDLR) à bas coût". - Mer et fleuves : Le trafic fluvial devrait progresser modestement, bien qu'il ait augmenté de 22 % en cinq ans.

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